The music, gestures and complementarity of the Quatuor LGBS are very fascinating. After having written about them (read here) I was strongly tempted to get in touch with at least one of the musicians. I heard back from all four musicians. Awesome! Below are our conversations. You will find the answers to my questions in this order: Anouck Genthon, Patricia Bosshard, Soizic Lebrat and Marie Schwab.
EG: Hello everyone, welcome to PM. Congratulations on the Quatuor LGBS project. The first thing I would like to ask is who had the idea to form the quartet and what are the sources of musical inspiration.
AG: L’idée est venue de notre rencontre avec Soizic Lebrat, et de notre envie commune de former un quatuor, dans sa forme classique, pour improviser à quatre « cordes » en explorant cette forme si spécifique qui réunit en son sein quatre instruments d’une même famille (2 violons, alto, violoncelle). Comme je venais de déménager à cette époque là à Genève, j’ai eu envie de proposer cette idée à Patricia Bosshard et Marie Schwab, deux musiciennes suissesses improvisatrices dont j’appréciais particulièrement le travail. Nous étions alors toutes très impliquées dans nos pratiques d’improvisatrices, et nous savions que cette formation quatuor, peu commune au sein de notre scène musicale, pourrait être un terrain de recherche et d’exploration sonore propice et fécond. Nous avions envie d’explorer les possibles et les particularités d’une telle formation pour adjoindre nos timbres et développer un son commun avec nos quatre instruments à cordes. Il ne me semble pas que nous ayons été par ailleurs inspiré par une source spécifique. Nous sommes plutôt parties de nos envies, de nos potentielles divergences aussi, pour initier cette écriture commune liée à l’instant du jeu. Nous avons au préalable beaucoup échangé sur ce que chacune souhaitait en imaginant peu à peu ce que nous pourrions inventer à quatre.
PB: Anouck Genthon a eu l’idée de réunir les 4 musiciennes de LGBS. Comme nous sommes toutes des musiciennes à cordes, nous avons ce même bagage commun de notre éducation de musique classique, qui s’est étendu par la suite à toutes sortes d’autres styles musicaux (pour ma part outre l’improvisation, j’ai étudié le jazz et la musique électro-acoustique).
SL: En 2015, j’étais à la recherche de musiciennes depuis quelques mois pour former un quatuor à cordes, une pratique de référence en musique classique, dans l’idée de pratiquer l’improvisation. J’ai saisi l’occasion d’une rencontre avec Anouck à Marseille, je lui ai parlé de mon envie de former un quatuor de femmes. Elle a semblé très d’accord avec cette idée et a pensé tout de suite à proposer à Marie Schwab et Patricia Bosshard, deux musiciennes avec qui je n’avais jamais joué. Elles étaient partantes également, nous avons donc provoqué la première rencontre chez Marie Schwab en 2017 et depuis nous poursuivons l’aventure tirant ensemble le fil rouge de nos envies: improviser à quatre, composer pour le quatuor, interpréter les pièces de chacune, collaborer avec d’autres artistes.
MS: Comme expliqué par Anouck et Patricia, nous avons été contactées par Anouck.
Patricia et moi-même, nous nous retrouvons régulièrement depuis de nombreuses années, sur des scènes musicales diverses et variées et avons partagé des projets d’improvisation, de composition, dont le quatuor 3+1 en a fait partie: 3 instruments à cordes + électronique, avec lequel nous avons joué et enregistré dans le cadre de plusieurs propositions.
La rencontre avec Anouck et Soizic a été une étape importante dans la relation que nous entretenons toutes avec la richesse de nos parcours respectifs et de notre expérience du quatuor à cordes.
Nos sources d’inspiration sont vastes, comme cela a été dit par mes collègues… nos projets et expériences personnels nourissent évidemment notre jeu lorsque nous nous retrouvons.
EG: You and your quartet partners are all very good. Can you briefly describe their main qualities?
AG: Nous avons chacune nos particularités sonores assez affirmées en tant qu’improvisatrices. Je crois que la réussite de notre quatuor repose sur l’adéquation de nos singularités en la création d’un son commun, sur ce que nous pouvons co-créer à quatre en associant nos timbres et nos gestes sonores dans la perspective où nous appartenons à une même famille d’instruments et que nous pouvons